C’est pas à vous que je vais le dire… la vie va trop vite ! Pas vrai ?
Ce mois de mars a, pour ma part, été rempli, rempli, rempli… Des déplacements plus que d’habitude, de la route, de la fatigue, des dossiers à boucler (mais vite, hein ?) et voilà on se retrouve déjà le 1er avril, avec les bonnes résolutions de début d’année encore dans un coin de cerveau, pas tout à fait accessibles, parce qu’on a dû régler des trucs plus urgents… C’est la vie !
Vraisemblablement parce que j’en avais besoin, cette semaine, 2 micro-événements m’ont permis de prendre du recul :
1 – J’ai pris 5 minutes (enfin 14 minutes) pour enfin appuyer sur « play » et regarder le talk de Tim Urban. Une conférence drôle et totalement efficace qui nous explique comment ça marche dans le cerveau d’un procrastinateur/trice. Très simplement, il y explique le process, mon process, le process de beaucoup de personnes en fait…
Visionner ce talk m’a permis d’identifier, ou plutôt de me rappeler que « Oui ! Ce que l’on finit toujours par faire, c’est les choses pour lesquelles on a une date de fixée : examen, rapport pour un client, déclaration d’impôts, etc… » Et, que tout ce que nous repoussons toujours indéfiniment c’est nos projets personnels (les vrais), nos envies profondes (celles qu’on a même sans doute jamais confiées à personne), parce qu’on a pas de « deadline », ou pire, elle ne nous est pas imposée et nous devons la fixer nous même…
Pourtant, en 14 minutes, ou plutôt en 30 secondes, à la fin de son intervention, tout est là… Elle existe bien la « deadline », à nous de choisir de nous réaliser PLEINEMENT, ou pas, avant qu’elle arrive…
2 – Cette semaine, nous recevions le correspondant allemand de mon fils. Dans le programme dense de leurs activités de la semaine, l’après-midi du mercredi était prévue pour l’organisation d’une sortie à la discrétion de la famille qui reçoit. On avait décidé, avec mon mari, de s’organiser pour être disponibles tous les 2 (truc relativement exceptionnel dans notre vie bien/trop remplie) afin de vraiment faire une activité à 4. Quand est venu le moment de choisir quoi faire, on s’est dit qu’étant à 2 heures de Paris, on n’avait pas le droit de ne pas montrer à Adrian, la capitale et surtout la Tout Eiffel (dont il semblait très fan) !
Petite moue de notre ado qui exprime que « franchement faire l’aller-retour à Paris juste pour l’après-midi, c’est pas drôle »… Mais on ne lâche pas l’idée… Plus de place pour visiter la Tour Eiffel sauf à des prix exorbitants (incluant le tour de Paris en bus + croisière + tour Eiffel et encore c’est pas certain, ça dépend – blablabla)… mais on ne lâche pas l’idée…
Et là ! Dans mon cerveau de parisienne, il y a une lumière : La Tour Montparnasse ! Elle a fait partie du paysage de toute mon adolescence et pourtant, je ne suis jamais montée sur son toit !
Des billets à un tarif totalement abordable, pas de limite de temps quand à la durée de la visite, pas de file d’attente interminable… Et si on allait sur le toit de la Tour Montparnasse pour admirer Paris de tout là-haut, et voir le soleil se coucher ?
Le Kiff !!! C’est haut, c’est magnifique, il faisait beau et chaud… Une sorte de « quiétude » nous a envahi et nous a « conseillé » d’être dans l’instant. C’est, en tout cas, ce que nous nous sommes dit, avec mon mari… Là, sur le toit de Paris, sous le soleil, à imaginer ceux qui prenaient le soleil dans les parcs de la capitale, on réalisait qu’on avait débranché nos cerveaux ! Et c’était tellement BON !!
Alors oui, partir à 15h et revenir à 1h00 du mat, se faire 5/6 heures de voiture, ça fatigue (faut bien le reconnaître) mais pour être heureux, tout simplement, ça vaut le coup de s’écouter et de faire, quand même, des trucs pas très « raisonnables ».
Et, le bonheur n’étant pas égoïste, on a pu apprécié le fait que notre ado de fils avait bien aimé « quand même » et que son correspondant lui a rempli la carte mémoire de son smartphone avec des photos de la dame fer… Bref, ils étaient heureux ! Et ça aussi, ça fait du bien 😉
Bon ok, c’est pas forcément évident d’aller tous les jours, ou ne serait-ce qu’une fois pas semaine, sur le toit de la Tour Montparnasse, je le reconnais… Cependant, on a tous un endroit pas loin de nous qui peut nous aider à connecter à ce genre de sensation, n’est-ce pas ? Le bord de la mer, la promenade en forêt, le somment de la colline…
C’est sans doute parce que ces moments sont rares qu’on les apprécie énormément… et « qu’on ne peut pas faire ça tous les jours »…
Pourtant, ce soir-là, en m’endormant, j’ai senti que ceux sont ces moments-là que je serais heureuse d’avoir vécue quand je serais au « crépuscule de ma vie »… Ces moments où il n’y a rien de spécial, si ce n’est le fait de partager ensemble quelque chose de beau (Ça m’a rappelé la fois où on était tous debout à 4h du matin pour voir l’éclipse de lune) et je me suis promis d’en prévoir beaucoup plus souvent au planning de ma vie, avant la « deadline » 😉
Et vous ?