Le film documentaire fait partie de mon paysage personnel et professionnel depuis longtemps. Ma mère est réalisatrice de documentaires, j’ai été directrice de production de films documentaires, j’ai coaché des réalisateurs et des producteurs pour les soutenir dans la préparation du pitch de leur projet documentaire… Il est, pour moi, presque naturel de penser le film documentaire comme mode d’expression, comme moyen d’éveiller l’espoir et le courage.
Parmi les outils de transmission à ma disposition pour partager sur les sujets qui m’interpellent, le film documentaire est, sans aucun doute, celui qui me semble intuitif, efficace et accessible.
BIENTOT EN POST-PRODUCTION
ODETTE ET MOI – Un documentaire sur comment le spectacle d’Andréa Bescond, « Les chatouilles ou la danse de la colère » a permis de libérer la parole des victimes et comment l’engagement de la comédienne, au quotidien, contribue à faire bouger les lignes.
De la 1ère date de la deuxième tournée du spectacle, janvier 2018, au soir de la première du spectacle interprété par une autre comédienne, courant 2019, nous suivrons le processus créatif et la transmission du personnage d’Odette à une autre comédienne qui aura pour mission de continuer à interpréter ce spectacle si nécessaire à la prise de conscience de notre société sur le sujet de la pédocriminalité.
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ACTUELLEMENT EN ECRITURE
ONCE UPON A DANCE – Un documentaire sur la capacité réparatrice que nous offre la danse.
Il était une danse, il était la danse…
Il était une fois la danse dans ma vie, il y a longtemps…
Il était une fois où j’ai su, que si mon passé avait été différent, la danse serait restée ma partenaire de vie…
Quand je suis sortie de l’amnésie traumatique, il y a presque 4 ans, j’ai été envahie par un besoin, celui de danser. Avec les souvenirs qui se libéraient, « ma danse » se libérait également… Alors, j’ai dansé seule dans mon salon.
La vérité était remontée au conscient, c’était dur et à la fois libérateur. J’acceptais cette envie de danser… Et puis entre 2 mouvements, j’ai eu un flash…
J’ai étudié la danse, je l’ai pratiqué, enseigné… Et puis mon corps est devenu trop douloureux, si transformé, si camouflé, que j’ai arrêté de vivre ce droit au mouvement, ce droit à la danse…
Avec ce flash… j’ai compris que si mon passé avait été différent, que si je n’avais pas vécu ce traumatisme, j’aurais pu continuer de danser… Etre danseuse.
J’ai immédiatement ressenti une grande tristesse, ultra profonde. Et, la vie faisant bien les choses, je suis « tombée » sur une interview de Redha qui m’a touchée droit dans le cœur. Redha, incroyable danseur et chorégraphe international que j’admire depuis qu’adolescente je me rêvais danseuse…
Après la lecture de cette interview, j’ai écrit à Redha, je lui ai raconté mon histoire, mon envie de danser à nouveau un jour et mon rêve de le rencontrer.
Quelques semaines après, Redha m’a téléphoné !!! Il m’a encouragé à ne pas lâcher mon rêve, à y croire toujours : « Anne Lucie, la danse, c’est fait pour tous les corps ! »
Et, à partir de là, c’est comme si ma vie avait entendu ce droit à danser de nouveau…
Comme par magie, elle s’est connectée à des personnes qui m’encouragent à croire que ce rêve est réalisable et qui sont même prêt-e-s à danser avec moi, des danseur-se-s professionnels… Je n’aurais jamais imaginé que cela soit possible… Croiser le chemin de tous ces messagers dansants, comme si ce rêve était accessible, m’a donné l’envie d’y croire.
Trois ans se sont écoulés depuis la conversation téléphonique avec Redha. J’ai avancé sur mon chemin de reconstruction, vers la «résilience », et j’ai gardé en mon cœur cette envie de danser à nouveau. Mieux, j’ai pris la décision de me « réparer » physiquement grâce à la danse, et, j’ai commencé à imaginer un documentaire sur le pouvoir réparateur de la danse.
J’ai commencé à dresser ma liste rêvée des personnes avec qui je voudrais danser… Comme un challenge auquel je ne pourrais pas me dérober, j’ai décidé de relever ce défi face à la caméra… parce que ma vie le mérite, parce que j’ai le droit, parce que nous avons tous le droit de vivre notre corps en mouvement, en dansant, quelques soient les traumatismes que ce corps a pu encaisser… Parce que je veux montrer que c’est possible, donner du sens à l’expérience ! Et si possible encourager d’autres que moi à y croire aussi…
Septembre 2019 : Redha vient à Paris ! Je ne pouvais pas rater cette occasion de faire le premier pas vers ma nouvelle vie, celle où je danse…
Redha a bien sûr accepté de me rencontrer, mieux encore il m’a permis d’être la spectatrice très privilégiée de son intervention pour « Les rendez-vous parisiens », à Paris, en septembre 2019.
J’ai pris cet événement comme un GO ! Et j’ai commencé à demander à celles et ceux avec qui je souhaitais danser, à ceux que je souhaitais questionner sur leur rapport à la danse, et comment ils/elles vivaient son pouvoir réparateur… Et parce que c’est le moment, ces personnes répondent par la positive, les un-e-s après les autres, et les rencontres s’enchaînent, et le film se construit…
Depuis toujours, il est là, il existe secrètement, je l’ai gardé en moi… dans ma tête, il y a un studio de danse dans lequel je peux me réfugier quand je veux et créer des chorégraphies. Des chorégraphies où mon corps tourne et virevolte avec aisance…
Avec ce film, je me lance le défi de vivre ce studio de danse, dans le réel.
Avec ce film, je souhaite lier 2 envies :
– celle de me lancer le défi de danser à nouveau et de le partager avec des personnes qui ont comptées dans mon parcours de vie.
– celle d’aller à la rencontre « d’experts » qui utilisent, préconisent, la danse comme un moyen de réparation, comme un vecteur de joie, de mieux être, pour les corps fragilisés, tant physiquement que psychiquement.
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